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jeudi 10 juillet 2014

« Le faire ou mourir » de Claire-Lise Marguier

« Vus de l'extérieur, ils faisaient plutôt peur, ceux de la bande à Samy, avec leurs coupes de cheveux étranges, leurs vêtements noirs, leurs piercings... Mais le jour où les skateurs s'en sont pris au nouveau du collège, Dam, avec son physique de frite molle, c'est Samy qui s'est interposé et lui a sauvé la mise. Et c'est comme ça qu'ils se sont rencontrés et que l'histoire a commencé. Samy a essuyé le sang qui coulait de la tempe de Dam, avec sa manche noire. C'était la première fois que quelqu'un le touchait avec autant de douceur... »


 Auteure :  Claire-Lise Marguier
 Éditeur : Rouergue
 Collection : Doado
 Genre : Jeunesse
 Parution : 11 septembre 2011
 Nombre de pages : 104 pages
 Prix : 9,22€
 ISBN : 978-2812602580

Mon avis :
Damien a seize ans, il entre au lycée et n’y est pas à son aise. Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre une bande de gothiques très proches les uns des autres. Très vite, Damien va devenir Dam, sa garde de robe va s'assombrir et il va intégrer le groupe dans lequel il se sent à sa place, notamment auprès de Samy dont il se rapproche de plus en plus…

Cela faisait un moment qu’un livre ne m’avait pas autant marqué. Le faire ou mourir est un roman à la fois terriblement sombre, bouleversant et immergeant : quelques pages suffisent aux lecteurs pour se retrouver plongé dans le quotidien de Dam, oppressé par son malheur grandissant.

Au fil de l’histoire, on voit ce dernier sombrer peu à peu. Entre des lycéens qui l’harcèlent, une famille aveugle et méprisante, un père violent, intolérant…cruel, Damien trouve refuge dans la scarification qui lui donne l’impression « d’être vivant ». Sam tente de l’aider du mieux qu’il peut, mais Dam glisse encore et encore, incapable de prendre prise.

Ce roman aborde des sujets délicats comme l’automutilation, l’homophobie ou le mal-être adolescent avec une grande justesse et beaucoup d’émotions. Il m’aura fait verser plus d’une larme.

Je me suis attachée aux protagonistes et à leur relation, tout comme j’ai éprouvé une haine viscérale à l’égard de la famille de Dam.

L’écriture de l’auteur est atypique : ni chapitre, ni dialogue, ni paragraphe… tout s’enchaîne. D’abord un peu déboussolée par cette forme, je m’y suis vite habituée et elle n’a rendu ma lecture que plus prenante.

[spoiler] La fin – ou plutôt les fins devrais-je dire – sortent elles aussi de l’ordinaire. Sur le coup, en tournant la dernière page, la présence de cet happy-end me paraissait en trop.  J’aurais préféré – au risque de passer pour un montre – que le roman s’arrête sur ce tragique dénouement. Puis aujourd’hui, avec le recul, je trouve l’idée de ces deux fins dépendantes d’un et même événement brillante. [fin du spoiler]

Une grosse claque, il faut lire ce livre !


« Il y a le ciel au dessus de moi, mais je ne le vois pas. Moi j'ai toujours vu que ce qui est sombre, ce qui est noir et effrayant, les monstres sous le lit, les fantômes dans le placard, la mort à l'angle de la rue. »

-----D'autres avis :

8 commentaires:

  1. Content de te relire, ma petite fille !

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  2. Oooooh il a vraiment l'air trop génial ce roman. J'espère trooop pouvoir le lire. ♡

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  3. Je n'ai pas lu ce roman mais ait entendu de nombreux avis positifs et compte bien finir par le lire!

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  4. J'ai vu beaucoup d'avis positifs mais il ne m'attire pas énormément. En tout cas, contente qu'il t'ait plu à ce point !

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  5. J'ai lu ce livre et je trouve qu'il exprime bcp de douleur. Mais je l'ai quand même apprécié !

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